On vous emmène à la rencontre de Jego, un jeune groupe bâlois qui chatouille la mélancolie, flirte avec l’exubérance et se prélasse dans des orchestrations oniriques. Guidé et porté par la voix et les paroles de Jelena Goldzycher, Jego emmène jusqu’à 8 musiciennes et musiciens dans son sillage. Avec Granny, le titre qu’on va écouter aujourd’hui, le groupe souhaite accroitre la visibilité et l’inclusion des personnes âgées queer.

On vous propose une flânerie à Lucerne, à la découverte d’un duo aux couleurs automnales, Seasonal Falls. Si ce projet est relativement récent –leur premier EP sort en 2023–, les deux penseurs de Seasonal Falls, Roman Gabriel et Andrew Pelletier, ont déjà bien bourlingué dans le pays avec d’autres formations. Aujourd’hui, ils font un clin d’oeil malicieux à ceux qui les ont vu et fait grandir. Belle & Sebastian, Will Oldham et Sufjan Stevens sont autant d’inspirations qu’on retrouve avec bonheur dans la chaleur de leur musique.

On termine la semaine en douceur, avec les mélodies folk et harmonies pop d’un bien joli projet, Nalu. Nalu, ça veut dire "vague" en hawaïen et c’est une artiste israélo-suisse, Noa Zalts, qui l’a déclenchée. Noa, elle adopte la scène très jeune, elle y évolue comme danseuse hip-hop et explore aussi d’autres styles contemporains. En 2016, elle harnache une guitare et ajoute une corde à son arc: la chanson. La vague Nalu est lancée! On retrouve la formation sur des scènes suisses et internationales ainsi que sur deux albums, dont le dernier, I Don’t Write Love Songs, est sorti en mai 2024… C’est de cet album qu’est tirée la Sunday Ballad du jour.

On vous emmène à la rencontre d’un trentenaire zurichois, Simon Borer, qui se produit sur les scènes européennes depuis une dizaine d’années sous le pseudonyme Long Tall Jefferson. Sous sa chevelure généreuse, Simon Borer cultive une âme de bidouilleur; du bricolage haut de gamme, des arrangements ciselés, qui traversent ses albums et autres singles, et sont devenus la marque de fabrique de Long Tall Jefferson. En 2025, Long Tall Jefferson présente son quatrième album, "Old Sun, New Horizon". Et c’est de ce disque qu’est extraite la Sunday Ballad du jour.

Dans ce cinquième épisode, on vous propose de guigner dans l’univers mélancolique, tragi-comique et joliment kitsch de Luca Leone. Le Genevois est né dans les années 2000 et s’est déjà construit une belle carrière créative. Auteur et compositeur, il est également comédien et metteur en scène. Et on sent chez lui une grande satisfaction malicieuse de pouvoir mélanger toutes ces facettes, de brouiller les pistes. En 2022, il présente ainsi son deuxième album – intitulé "Rose" – dans un théâtre, pour que le plaisir caresse tous les sens. Avec son dernier single, Luca Leone nous invite à un voyage imaginaire vers l’Italie. On enfourche nos Vespa et on suit le jeune Genevois avec un immense plaisir!

En ce premier dimanche du mois d’avril, on part en direction de Saint-Gall pour y découvrir un duo qui navigue volontiers dans toutes sortes d’influences, Heera. Tout a commencé en automne 2022. Heera est né dans l’esprit du musicien Michael Schneider et se destinait à devenir un projet solo. Avec sa folk épurée et un songwriting efficace, Heera se bâtit un bel univers intime, une base assez solide pour accueillir des couches étincelantes. Et c’est Gian Trüb, un comparse de longue date, qui va les apporter. Gian et Michael avaient déjà collaboré sur d’autres projets musicaux et c’est tout naturellement que Heera devient un duo, vers lequel convergent plusieurs influences: quelques notes de jazz, un soupçon de lyrisme, une prise d'électro… La recette est éclectique mais le résultat est goûtu et harmonieux!

Aujourd’hui, nos pérégrinations musicales nous mènent à la rencontre d’un artiste qui a lui-même beaucoup bourlingué, David Caspar. Nés dans les Emirats Arabes Unis, David et sa soeur jumelle grandissent en voyageant. Leurs parents les emmènent tour à tour visiter le monde et David passe le plus clair de son temps à découvrir et écouter des musiques sur son iPod déglingué. Après plusieurs mois en Asie du Sud-Est, David Caspar revient en Suisse, à Bâle, pour terminer sa scolarité. En 2022, il auto produit son premier album, Among the Breakers, qui attire l’attention de la scène musicale suisse. Assez introverti mais assoiffé de découvertes, David Caspar voyage régulièrement en Europe pour écrire et composer ses chansons. Comme un oiseau libéré de sa cage, il se pose où ça le chante et nous invite à le suivre, si le coeur nous en dit.

On est en excellente compagnie aujourd'hui, celle des quatre gentlemen de The Company of Men. Un supergroupe pop/folk des plus raffinés, créé en 2015 et qui invente un moyen inédit de partager sa musique: les concerts à domicile. Afin de s’inviter dans l’intimité de votre salon, le quatuor dessine un répertoire plus calme, plus folk, plus aéré, loin de la frénésie des grandes scènes et festivals que les quatre musiciens ont, pourtant, longuement et intensément foulé. Mais à l’aube de leur quarantaine, les quatre compères souhaitaient peut-être calmer le jeu et revenir aux sources de leur art: la composition, le chant, la pureté sans artifices qui s'autorise néanmoins de réjouissantes envolées pop, toujours bien dosées. En 2024, The Company of Men présente son troisième album, A Big Old Fire, dont est extrait la Sunday Ballad du jour.

On vous propose de rencontrer un chanteur, compositeur et producteur qui s’est développé de façon cosmopolite sans jamais renier ses racines grisonnes, Pascal Gamboni. C’est dans l’Ouest des Grisons que Pascal Gamboni a grandi. Il apprend le dialecte du lieu, et c’est naturellement en romanche qu’il enregistre ses premiers titres. Or c’est en Autriche, puis en Grande-Bretagne, que la carrière musicale de Gamboni prend le téléphérique. Pendant 10 ans, il navigue entre Bristol et Londres avec le groupe Temple Thief, avant de revenir en Suisse avec un monstrueux bagage Brit-pop. Aujourd’hui installé à Berne, Gamboni poursuit sa carrière musicale avec une efficacité épatante. Il a retrouvé sa langue maternelle, le romanche, dont il explore les sonorités en solo ou lors de collaborations réjouissantes.

Aujourd’hui, c’est sur les rives du lac Majeur qu’on vous propose de vous prélasser… C’est au Tessin que deux frangins, Riccardo et Federico Ferretti, se sont réunis sous le nom de groupe Ipnago. Les deux frères écrivent et composent depuis l’enfance, s’attirant parait-il les foudres de leurs voisins. Mais la quiétude du voisinage ne fera pas taire les deux musiciens. Ils persévèrent, griffonnent des partitions et enregistrent des maquettes. Federico se spécialise dans la technique du son et la production, tandis que Riccardo se perfectionne dans l’harmonie et l’arrangement. En 2024, ils mettent toutes ces compétences en commun et éditent leur premier véritable album, huit pépites réunies sous le titre Ommeid. C’est de ce disque qu’est tirée la Sunday Ballad du jour: Arrendersi.

On vous propose un voyage entre deux cultures, entre deux langues, avec la compositrice et chanteuse fribourgeoise Zoë Më. Née à Bâle, Zoë Më grandit en Allemagne avant de s’établir à Fribourg en 2009. C’est là qu’elle écrit ses premières chansons et qu’elle s’approprie la langue de Molière, alliée poétique qu’elle va rapidement intégrer à ses textes. Zoë Më propose une pop bilingue, au plus proche de ses émotions. Pour se laisser emporter dans le sillage de Zoë Më, pas besoin de dictionnaire: les mélodies servent de boussole ou de fil d’ariane afin que personne ne soit laissé sur le bord du chemin. Zoë Më enchaine des concerts des deux côtés de la Sarine et en 2025, elle est sélectionnée pour représenter la Suisse à l’Eurovision Song Contest. Zoë Më est promise à une longue et belle carrière - on l’écoute dans Sunday Ballad avec Lied Ohne Ende.

Albisrieden, dans la périphérie zurichoise. C’est plus ou moins là que se sont rencontrés, en 2018, les deux musiciens Michael Wernli et David Bircher et y ont créé Kasbek. A première vue, le duo peut étonner: les parcours des deux musiciens sont différents, l’un vient du rock et l’autre étudie la composition contemporaine… au propre comme au figuré, ils ne sont pas de la même génération, mais ils se retrouvent sur un terrain où l’âge importe peu: la pop poétique et les chansons groovy. C’est Michael Wernli qui compose la plupart des chansons et textes, puis le duo les arrange ensemble. Une répartition des tâches qui semble fonctionner à merveille et qui sublime la complémentarité des deux musiciens. Le 2 mai dernier, le duo zurichois Kasbek a sorti son troisième album, Solang no Liecht isch. C’est sur ce disque qu’on a déniché la Sunday Ballad de la semaine, Ohni Titel.

La chanson du jour, elle nous vient d’un groupe aux influences pop-funk établi à Berne, Sedem. La biographie de Sedem n’est pas encore très longue, le groupe a vu le jour en 2023. Mais dès ses débuts, le combo a séduit avec son groove et des compos percutantes, et on se doute qu’on n’est pas en face de débutants… Et on ne s’y trompe pas: Sedem, c’est un orchestre protéiforme imaginé par Max Nyafli. Dans son enfance, le Biennois développe une relation particulière avec la musique et les sons, une passion qu’il explore par la pratique de plusieurs instruments. C’est finalement vers la basse que se tourne Max Nyafli, tout en s’investissant dans une multitude de projets - autant les siens que ceux des autres. Par ces échanges, il s’est construit un sérieux bagage de musicien, compositeur et arrangeur. En deux ans, Sedem a sorti plusieurs singles dont on écoute le dernier aujourd'hui: